Carnet de route

Ça glisse à Saint-Barth !

Le 10/03/2018 par Céline TRIVIDIC

Dix, puis six, puis cinq et finalement quatre fondeurs acharnés affronteront la météo agitée de ce week-end sur le plateau de Saint-Barthélémy. Mais en Italie, ce ne fut pas la pluie qui nous accueillit, mais une fine poudre, heureusement assez légère pour nous permettre de couvrir les 10 km de piste nous séparant du luxueux refuge Magià.

C’est bien humides et affamés que nous nous précipitons dans le refuge, réclamant un coin de table auprès du magnifique poêle au style tyrolien pour sortir nos casse-croûtes moyennant expresso et autres cappuccinos accompagnés d’une douceur sucrée bien méritée !

Mais en « coach » sportif de ce WE, il me fallut tirer mon équipe de sa torpeur et les motiver pour une petite excursion digestive sur les pistes encore non explorées. Profitant d’une accalmie bienvenue, nous rechaussons pour brasser la neige fraîche dans cet espace nordique inconnu, et qui ne se dévoilera pas, enveloppé dans un voile de brouillard ! Bilan de cette petite échappée : 25 km sur un parcours de neige fraîche ; je peux être fière de mes compagnons fondeurs « fonceurs » puisque, pour cette première journée, nous totaliserons plus de 30 km de skating toute neige !

Heureusement qu’un dîner revigorant, comme seuls savent le concocter nos cuistots italiens, rechargea nos batteries en perspective d’une nouvelle journée agitée…et d’une nuit en petit dortoir de 4, bercée d’une ronronnante mélopée.

Une nouvelle journée neigeuse s’annonce ; 9h00, nous attendons le passage du ratrack, pour avoir le plaisir d’être les premiers à patiner sur une neige de velours scintillante et bien glissante. Le brouillard est malheureusement toujours fidèle et s’amuse à nous masquer le paysage par intermittence, mais nous poursuivons dare-dare l’exploration de nouvelles pistes devinant la beauté des sommets qui nous dominent et nous laissant charmer par les aperçus de vues de cartes postales hivernales.

Stimulés par la découverte de nouveaux espaces, les kilomètres s’additionnent pour un bilan de mi-journée d’une petite trentaine de bornes : mes compagnons ont bien mérité leur assiette de « pasta » avant de reprendre la charge du sac et d’affronter encore les 10 km pour rejoindre le parking en neige à nouveau bien profonde : nous brassons plutôt que nous glissons, mais où sont les skis de randonnée nordique ?!

Après quelques chutes dans ce décor vaporeux et dans cette ambiance décidément bien hivernale, nous voilà arrivés au terme de nos épreuves. Striptease en plein air pour un voyage de retour au sec, en se promettant de revenir profiter cette fois du paysage resté trop discret, mais de quoi avoir suscité notre curiosité.

Allez, « rientro » mais nous reviendrons !